En février 2023, le site de l’Université Paris Nanterre, « PARISNANTERRE.FR », utilisait Google Analytics et l’exécutait au chargement de la page, avant la moindre action de l’internaute.

Ce traitement de données était réalisé malgré l’affichage d’une bannière de consentement à l’utilisation de cookies, dont le texte était : « Ce site utilise Google Analytics. En appuyant sur le bouton "j’accepte" ou en continuant à naviguer sur le site, vous nous autorisez à déposer des cookies à des fins de mesure d’audience ».

Une plainte a été déposée à la CNIL pour demander notamment que Google Analytics soit retiré. La Commission a répondu, quatre mois plus tard, que « les services de la CNIL sont intervenus […] en rappelant à l’UNIVERSITE PARIS-NANTERRE les obligations qui lui incombent concernant l’encadrement des transferts de données vers un pays hors de l’Union européenne et plus particulièrement vers les États-Unis ».

La Commission lui a également rappelé que « le dépôt de cookies ne peut avoir lieu qu’à la condition que l’utilisateur ait exprimé son consentement préalable, sauf s’il s’agit de cookies strictement nécessaires à la fourniture du service ».

Deux mois mois après ce rappel à la loi, Google Analytics était toujours utilisé et exécuté sans le consentement préalable des visiteurs. De plus, le service Google Ads était désormais utilisé dans les mêmes conditions. Une seconde plainte a été déposée pour réitérer les demandes initiales. La Commission a répondu, six mois plus tard que « la Présidente de la CNIL a décidé d’ouvrir une procédure de contrôle afin de vérifier la conformité des traitements de données à caractère personnel que l’UNIVERSITE PARIS NANTERRE met en œuvre », que « sur la base des éléments ainsi recueillis, la Présidente de la CNIL a, le 24 janvier 2024, mis en demeure l’UNIVERSITE PARIS NANTERRE de se conformer aux dispositions de l’article 82 de la loi Informatique et Libertés » et enfin, que « l’UNIVERSITE PARIS NANTERRE dispose d’un délai de deux mois pour se conformer à cette décision ».

Dix jours après cette mise en demeure, il a été constaté que les services Google Analytics et Google Ads avaient été retirés. La bannière de consentement a également été retirée.

Cette action est désormais terminée.