La plateforme de streaming vidéos canadienne, RUMBLE, a indiqué le 1er novembre 2022 que le gouvernement français lui avait demandé d’arrêter la diffusion des chaînes RUSSIA TODAY et SPUTNIK sur sa plateforme.

L’éditeur, qui estime avoir « la mission de restaurer un internet libre et ouvert », n’a pas souhaité donner suite aux exigences du gouvernement et a décidé de bloquer l’accès à sa plateforme aux internautes français, pendant que la société « conteste la légalité des demandes du gouverment ».

Le ministre délégué du numérique a indiqué, de son côté, avoir « demandé à Rumble de se conformer au droit [européen] », en précisant que ce n’était pas « notre conception de la liberté d’expression [sic] ».

Le communiqué de RUMBLE du 1 novembre 2022 :

« Récemment, le gouvernement français a exigé que nous retirions certaines sources d’information russes de Rumble. Dans le cadre de notre mission visant à restaurer un internet libre et ouvert, nous nous sommes engagés à ne pas déplacer les poteaux de butée de nos politiques de contenu. Les utilisateurs ayant des opinions impopulaires sont libres d’accéder à notre plateforme dans les mêmes conditions que nos millions d’autres utilisateurs. En conséquence, nous avons décidé de désactiver l’accès à Rumble pour les utilisateurs en France pendant que nous contestons la légalité des demandes du gouvernement.

Cette décision n’aura pas d’effet significatif sur notre activité, la France représentant moins d’un pour cent de nos utilisateurs. Les Français, cependant, perdront l’accès à un large éventail de contenus Rumble à cause de ces exigences gouvernementales. Nous espérons que le gouvernement français reconsidérera sa décision afin que nous puissions rétablir l’accès rapidement.

Le message du ministre délégué du 2 novembre 2022 :

« J’ai demandé à Rumble de se conformer au droit 🇪🇺 et de cesser la diffusion de Russia Today et Sputnik en France.

Si Rumble décide de couper tout service, c’est son choix. Ce n’est pas notre conception de la liberté d’expression.

Face à la désinformation nous ne céderons rien. »