Le ministère de la fonction publique a indiqué, le 24 mars 2023, que « le gouvernement a[vait] décidé d’interdire le téléchargement et l’installation d’applications récréatives sur les téléphones professionnels fournis aux agents publics », car elles « peuvent constituer un risque sur la protection des données des administrations et de leurs agents publics ».

Cette interdiction succède aux craintes de nombreux gouvernements concernant les risques que pose l’application TikTok en termes de protection des données.

Contrairement à l’Union européenne, la Belgique, le Canada et le Royaume-Uni, la France a décidé de ne pas interdire uniquement l’application TikTok, mais toutes les applications « récréatives ». La définition d’une application récréative n’a toutefois pas été précisée.

Le communiqué intégral du ministère :

« Depuis plusieurs semaines, plusieurs de nos partenaires européens et internationaux ont adopté des mesures de restriction ou d’interdiction de téléchargement et d’installation de l’application TikTok par leurs administrations.

Après une analyse des enjeux, notamment sécuritaires, le gouvernement a décidé d’interdire dorénavant le téléchargement et l’installation d’applications récréatives sur les téléphones professionnels fournis aux agents publics. Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas GUERINI adresse ce jour l’instruction correspondante aux ministres et secrétaires généraux des ministères.

En effet, les applications récréatives ne présentent pas les niveaux de cybersécurité et de protection des données suffisants pour être déployées sur les équipements d’administrations. Ces applications peuvent donc constituer un risque sur la protection des données de ces administrations et de leurs agents publics.

Cette interdiction s’applique sans délai et de manière uniforme. Des dérogations pourront être accordées à titre exceptionnel pour des besoins professionnels tels que la communication institutionnelle d’une administration.

La Direction interministérielle du numérique (DINUM) s’assurera de la mise en œuvre de cette instruction, en lien étroit avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

Au-delà de cette instruction, la cybersécurité de nos administrations et de nos services publics constitue un enjeu crucial pour lequel le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas GUERINI et le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël BARROT, sont pleinement engagés. »